Le projet

Le projet est de donner un toit à une cinquantaine d’enfants de la région de Sednaya.

Sednaya est une petite localité syrienne d’environ 10000 habitants et qui est située à une trentaine de kilomètres au nord de Damas et à 20 kilomètres au sud de Maaloula, là où l’on parle encore le dialecte araméen d’avant notre ère.

C’est la Mère Aksani (Aïda Al-Daouad) qui en 1988 a fondé un petit orphelinat perché à 2000 mètres d’altitude en haut de la montagne des Trois Chérubins. Elle dut fin 2002 quitter ce lieu exceptionnel pour joindre le rez-de-chaussée d’un immeuble qui a pu les héberger.

Actuellement, avec la douzaine d’enfants qu’elle a pu garder avec elle, elle loge donc dans un 4 pièces, mais cette situation ne peut pas s’éterniser car les enfants grandissent et les besoins d’accueil sont immenses dans cette région.

Sensibilisé au problème, le gouvernement syrien a fait don à l’orphelinat d’un terrain viabilisé sur un des versants de la montagne des Trois Chérubins. Compte tenu du contexte actuel du pays, on comprend bien qu’il ne lui est pas possible d’aller plus loin dans le projet.

La Mère Aksani est très reconnaissante de l’aide apportée : il s’agit d’un terrain rocheux situé à environ 3 kilomètres de la ville. D’une surface confortable de 7 hectares cela permettra dans le proche avenir une petite activité qui pourrait servir de base à l’orphelinat afin d’assurer une partie de sa subsistance.

Bien exposé à flanc de montagne, doté par chance d’un panorama remarquable, ce sera un lieu idéal d’épanouissement et de repos pour tous ces enfants bousculés par le sort.

Une petite route goudronnée borde le terrain. Un puits y a été foré et l’électricité est déjà sur place. Une autorisation de construire l’orphelinat a été délivrée. Il ne manque plus que notre implication à nous tous.

Le pilotage du projet dans sa partie financière.

Un tel projet nécessite une organisation en France et aussi en Syrie.

En France, un compte bancaire au nom de l’association a été ouvert au Crédit du Nord de Valbonne (AM). Ce compte est maintenant prêt à recevoir le soutien de chaque personne qui souhaiterait participer à ce mouvement d’aide.

Sur place, en parfait accord avec la Mère Aksani, nous avons créé à Damas un petit bureau informel de l’association française. Un compte en banque a été ouvert. Pour gagner en efficacité, nous sommes convenus avec la Mère Aksani de financer directement nous-mêmes les gros travaux concernant la construction du bâtiment. Notre équipe sur place est étoffée d’un architecte ingénieur chargé de veiller à l’avancée des travaux en plus de l’architecte de l’orphelinat.

Nous transférerons les sommes reçues en France, directement sur notre compte à Damas d’où les travaux seront réglés au fur et à mesure des demandes de notre petite équipe sur place.

Rapidement nous pourrions interrompre l’avancée du chantier si nous venions à manquer de ressources financières, jusqu’à ce que nous soyons en mesure de le reprendre.

Le bâtiment.

Ce sera à terme une grande bâtisse de 3 niveaux, épousant la pente du terrain.

Entre 50 et 80 enfants pourraient y vivre, donc d’une taille toujours à échelle humaine et familiale.

Compte tenu de nos moyens limités mais aussi de l’urgence de la situation et encore de l’impérieuse nécessité d’épargner aux enfants la souffrance de subir de gros chantiers bruyants et poussiéreux, nous avons pensé procéder en deux phases :

La 1 ère phase sera d’abord de bâtir le gros œuvre de la totalité du bâtiment, afin de sortir rapidement des gros travaux et dans la même phase de finaliser le rez-de-chaussée. Cela permettra assez rapidement de pouvoir héberger la Mère Aksani et la douzaine d’enfants qu’elle a actuellement en charge.

La 2 ème phase sera de finaliser les 2 autres niveaux et aussi d’aménager tous les alentours afin de l’embellir, le sécuriser, le rendre un peu productif sur le plan agricole par exemple, etc.

L’orphelinat pourra alors recevoir davantage d’enfants en fonction aussi des possibilités d’en assumer leur charges.

Le bâtiment devra être le plus efficace possible au niveau écologique : construction, isolation, économie globale, énergie solaire, recyclage, etc.